Quand je suis énervée, je roule toujours plus vite.
Pourtant les routes ne sont pas plus larges, mais ce sont mes pensées qui font des nœuds.
Depuis que j’ai tardivement passé mon permis de conduire, j’ai souvent imaginé que j’allais finir
ma vie comme ça, dans le fossé, au bord d’une route. Un accident.
Oui, je me vois bien là, le visage en sang et le cœur qui s’est brutalement arrêté de battre.
Une mort douce, finalement.